Mise-à-jour sur le Nerprun dans le district Limbour
- Simon Nadeau
- 23 nov.
- 3 min de lecture
Les Jeunes en Action
Le 4 novembre dernier, les élèves de deuxième secondaire de la classe Azimut plein-air de Mme. Melissa Lavigne ont arraché ou coupé 2500 tiges de nerprun cathartique sur les terrains du collège St-Alexandre. Le nerprun est un arbre exotique envahissant qui nuit fortement à la biodiversité de Gatineau. Bravo à ces jeunes dynamiques et à leur enseignante! Le projet a été planifié et encadré par Michel Poirier, un résident du district, et un membre de l’APEL y a participé et prêté pour l’occasion les deux arrache-nerpruns de l’association.

Le nerprun est un arbuste très envahissant qui prend la place des espèces végétales indigènes, ce qui enlève l'habitat naturel des espèces animales et végétales qui dépendent de ces espèces indigènes. Comme le feuillage du nerprun est très peu consommé par les brouteurs (chevreuils, lièvres, lapin à queue blanche), plus celui-ci est abondant plus la pression de broutage est forte sur les quelques pousses d'espèces indigènes. Le nerprun relâche aussi une substance (émodine) dans le sol qui nuit aux autres espèces. On peut arracher les jeunes nerpruns à la main jusqu'à environ 1 cm de diamètre, mais avec des gants de préférence. Les outils disponibles auprès de l'APEL permettent d'arracher les tiges jusqu'à environ 2,5 cm de diamètre. Un outil d'identification du nerprun (et de bien d’autres espèces animales et végétales) est l'application Seek de INaturalist que vous pouvez installer sur votre téléphone.
Du nerprun devant chez nous?

Un secteur du district Limbour a été systématiquement évalué par l’APEL ce mercredi 19 novembre quant à la présence de nerprun en avant des propriétés privées (voir zone encerclée en rouge ci-contre) - résultat: 34 propriétés de ce secteur présentaient un ou plusieurs nerpruns. Les plus vieux quartiers semblent avoir une plus grande prévalence de nerpruns. Ceci est sans doute dû à la présence d'un plus grand nombre d'arbres semenciers à proximité dans nos ceintures de verdure et du fait que le nerprun pousse souvent au milieu de groupes d'autres arbres ou arbustes, plus établis dans les plus vieux quartiers. Un grand nombre de ces nerpruns peuvent encore être arrachés avec un minimum d'effort.
À Vous d’Agir
Photos à l’appui ci-dessous de 25 jeunes nerpruns arrachés ce 19 novembre sur un terrain privé par l’APEL à l’aide des outils adaptés à cet effet. Il faut agir avant que ceux-ci ne deviennent trop gros et que l’arrachage manuel soit impossible. Après, il faut soit les déraciner, ce qui demande un certain effort mais garantit le résultat, ou les couper et bâcher les souches pendant plusieurs saisons avec un matériel très opaque à la lumière. Lors de l'arrachage ou du bâchage après coupe, il faut privilégier les arbres femelles qui portent les fruits. En effet, les oiseaux, en les mangeant, relâchent les graines non digérées qui vont engendrer de jeunes nerpruns dans les environs.
À noter que l’APEL rend ses arrache-nerpruns disponibles aux résidents du district. À cette période de l’année le nerprun est presque seul à encore conserver ses feuilles vertes, ce qui facilite son identification. L’APEL continue son contrôle du nerprun dans les sites de ses plantations réalisées au parc René-Lévesque depuis 2018.
Veni vidi vici!
Arrachage d'un gros bosquet de nerprun avec fruits le 21 novembre dans le quartier de la Tire/Sève (photo ci-dessous). Ce sera toujours un semencier de moins de cette plante néfaste pour nos écosystèmes forestiers qui bordent ce quartier au nord et à l'est.








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