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Bannir le plastique



Au Québec seulement près de 700 millions des bouteilles d’eau à usage unique, qui mettent plus de 400 ans à se décomposer, sont enfouies chaque année.


Elles s’ajoutent ainsi aux 4 milliards de tonnes de déchets plastiques annuellement dans le monde, tellement qu’un 7e continent s’est créé dans le nord-est de l’océan Pacifique. Il y en a même un dans l’océan Arctique. En 2050, les déchets de plastique pourraient surpasser celui des poissons dans les océans selon le gouvernement du Canada.

Les maîtres mots face à cette effroyable accumulation de plastiques et de déchets sont : réduire, réutiliser, recycler, refuser… ! Cependant, nous allons vous parler aujourd’hui des bouteilles d’eau à usage unique dont l’utilisation est un désastre écologique. Nous proposerons des mesures sur lesquelles la Ville peut agir immédiatement et qui permettent de sensibiliser le public.

L’eau en bouteille de plastique n’est pas si bonne pour la santé malgré la publicité des embouteilleurs. En effet, l’on commence à découvrir que des microparticules de plastiques sont potentiellement néfastes car ce sont des perturbateurs endocriniens, elles pénètrent le corps humain, le sang, le système lymphatique et même le foie. Elles contribuent aux maladies gastro-intestinales et affectent les réponses immunitaires. (Medical University of Vienna and the Environment Agency Austria.)

L’eau en bouteille ne subit pas autant de vérifications de la qualité que l’eau du robinet des grandes villes. Des chercheurs de McGill ont découvert qu’au moins 60 % des bouteilles analysées, toutes entreprises confondues, contenaient des microparticules de plastique. Le coût de l’eau en bouteille est (beaucoup) plus élevé que celle de l’eau du robinet individuellement (coûteuses à moyen terme, lourdes à transporter, peu pratique pour les courses) et socialement en ne rapportant que peu de redevances et, de plus, elles proviennent souvent des aquifères publiques et non de véritables sources d’eau.

La fabrication, le transport et la distribution des bouteilles en plastique nécessite l’utilisation d’énergies fossiles. On pense, entre autres, à celles qui proviennent d’autres continents… De nombreuses villes nord-américaines et européennes ont banni l’utilisation des bouteilles d’eau :

  • San Francisco a interdit la vente de bouteilles d’eau en plastique dans les lieux et événements publics, en 2015. Amende de 1000 $. Il y a interdiction des sacs en plastique depuis 2007. Depuis, une centaine de villes américaines ont suivi l’exemple de San Francisco. Ces mesures ont aussi été appliquées dans de nombreux parcs nationaux et dans plusieurs universités.

  • Dans plusieurs capitales dont Londres, en Grande-Bretagne, les villes multiplient les fontaines d’eau dans les lieux stratégiques.

  • Au Québec, Montréal les a bannies et, en 2019, notamment Saint-François-de-Sales et Rivière-du-Loup ont fait de même.

  • Plus près de nous, Lac-Simon et les autres municipalités de la MRC de Papineau les ont bannies aussi.

  • En 2018, le Cégep de Rimouski, les universités de Sherbrooke et McGill et d’autres ont bannies ces bouteilles.

À titre de seule association environnementale autonome de la Ville de Gatineau, l’APEL fait de la sensibilisation à toutes les activités dans le district auxquelles elle participe en :

  • En offrant des breuvages avec des contenants plus écologiques, comme des verres compostables, en utilisant des pichets, et autres.

  • Prenant position officiellement dans son site internet;

  • Installant un kiosque et des affiches lors des événements auxquels l’APEL participe ou est invitée pour expliquer la problématique des bouteilles d’eau à usage unique;

  • Faisant la promotion d’amener sa propre tasse ou bouteille d’eau réutilisables auprès des autres organismes (association des résidents) et des citoyens, etc.

Cette approche est très limitée dans l’espace. La Ville de Gatineau se doit de prendre position sur cette grave question environnementale. Elle a une responsabilité face au développement durable et à la qualité de son environnement. Il y a un choix à faire… L’APEL appuie la Commission dans toutes les mesures à prendre face à l’utilisation des bouteilles à usage unique. Concrètement, elle demande que la Ville de Gatineau :

  1. Exclue les bouteilles d’eau en plastique dans ses édifices, ses installations et lors de ses activités courantes (réunions, présentations, colloques, etc.) de même que lors de toutes autres occasions impliquant le public.

  2. Installe progressivement des équipements d’approvisionnement en eau potable en permanence (à la fois des buvettes et des équipements pour remplir les bouteilles etc.) dans les endroits stratégiques (édifices, arénas, centres communautaires, certaines intersections, parcs près des lieux de jeux et autres).

  3. Installe des sources alternatives d’eau lors des événements, c’est-à-dire, des abreuvoirs et des stations de remplissage des bouteilles afin d’offrir une option saine. En terme pratique, pour aider les organismes de quartier à diminuer le recours aux bouteilles d’eau lors des événements et fêtes locales et inciter les citoyens à le faire, la Ville pourrait prêter une machine à faire de la glace (la Ville fournit d’autres équipements comme des tables, des bacs de recyclage etc.) car l’eau du robinet d’un centre communautaire, l’été, n’est pas froide.

  4. Fasse la promotion de sa nouvelle politique auprès du public et de ses employés, fournisseurs, traiteurs, etc. c’est-à-dire une campagne publicitaire qui pourrait comprendre, par exemple : distribuer des bouteilles réutilisables aux employés municipaux et aux citoyens dans le cadre de concours ou autres…

Ces demandes s’arriment au Plan de gestion des matières résiduelles, particulièrement à l’ « Action 5 » soit d’ « accroitre l’accès à l’eau potable ».

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